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25 janvier 2006

UMPFN

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Les idées du Front national s’imposent dans l’opinion

par Christiane Chombeau, Le Monde daté du 15 décembre 2005

Les idées de l’extrême droite incarnées par Jean-Marie Le Pen continuent de se banaliser. Un sondage de l’institut TNS-Sofres sur "l’image du Front national (FN) dans l’opinion", réalisé pour Le Monde et RTL après la crise des banlieues, montre que de moins en moins de Français rejettent "les positions de Jean-Marie Le Pen sur les grands problèmes".

Ils ne sont plus que 39 % à les trouver "inacceptables" en 2005, soit 5 points de moins qu’en 2004 et 9 de moins qu’en 1997. Ils préfèrent à 43 % les qualifier d’"excessives", alors qu’ils étaient 37 % à le faire l’an passé. La hausse s’élève à 6 points en un an.

De même, on observe, depuis 2002, une baisse régulière du nombre de Français qui pensent que le FN et son président "représentent un danger pour la démocratie en France" : 66 % en 2005, contre 70 % il y a trois ans.

Parallèlement à cette banalisation, le sondage montre un réel enracinement des thèmes du Front national. Près d’une personne sur quatre (24 %) se dit en effet "tout à fait d’accord" ou "assez d’accord" avec "les idées défendues par Jean-Marie Le Pen".

Un chiffre identique à celui de 2004, mais en progression de 2 points par rapport à 2003. Ce qui laisse une marge d’action au président du FN, qui a recueilli 16,9 % des suffrages au premier tour de l’élection présidentielle de 2002 et 17,79 % au second.

Quand on les interroge sur les thèmes développés par Jean-Marie Le Pen, les sondés hiérarchisent toujours de la même façon leurs préférences. "La défense des valeurs traditionnelles" arrive ainsi toujours en première position (33 % d’avis favorables), "la sécurité et la justice" en deuxième (26 %).

Cependant, on note, par rapport à 2003, une diminution d’un et de deux points dans l’adhésion à ces deux sujets, tandis que d’autres ("immigrés", "critiques contre la classe politique" et "impôts") progressent d’un point.

Les avis positifs concernant la position du FN sur "la construction de l’Europe" font un bond significatif en passant de 13 % à 19 % en deux ans.

Deux thèmes ont été introduits dans le sondage mené cette année : "la situation dans les banlieues" et "les critiques contre le gouvernement et la majorité". Ainsi, 25 % des Français approuvent le discours du FN sur le premier, 14 % sur le second.

Le thème de la préférence nationale semble un peu moins faire recette. Si 22 % des personnes interrogées considèrent toujours que l’on "doit donner la priorité à un Français sur un immigré en situation régulière" pour les prestations sociales et 19 % en matière d’emploi, on relève une diminution de 4 et 6 points par rapport à 2003.

Dès que l’on ne mentionne plus le nom de M. Le Pen ou celui du Front national, certaines réticences tombent. Les Français se montrent beaucoup plus nombreux à approuver des affirmations qui relèvent du fonds de commerce de l’extrême droite. Ils sont ainsi 63 % à dire qu’"il y a trop d’immigrés en France" (+ 4 points par rapport à 2003), 48 % pensent qu’"on ne se sent plus vraiment chez soi en France" (+ 4 points) et 45 % que "l’Europe est une menace pour l’identité de la France" (+ 10 points).

Christiane Chombeau

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Commentaires
S
La "lepénisation" de Sarkozy et Villiers favorable au FN, selon M. Le Pen<br /> <br /> Source: AFP 10.02.06 | 21h17 <br /> <br /> "Le président du Front national Jean-Marie Le Pen a estimé vendredi que "la lepénisation" de Nicolas Sarkozy et de Philippe de Villiers, loin de lui nuire, jouait en sa faveur.<br /> <br /> "Il se lepénise, ce petit", a ironisé M. Le Pen, invité de l'émission "Franc-parler" de France inter et I-télé, en commentant les idées sur l'immigration du ministre de l'Intérieur.<br /> <br /> Mais cette "lepénisation" de M. Sarkozy, et du président du Mouvement pour la France (MPF) M. de Villiers, est favorable au FN, a poursuivi M. Le Pen.<br /> <br /> "Les électeurs en voyant ces gens-là se disent +Le Pen avait raison, par conséquent votons pour l'original plutôt que pour les pâles copies+", a-t-il ajouté, en précisant "ne pas imaginer" être absent du second tour de la présidentielle de 2007.<br /> <br /> Le président du FN a indiqué que M. de Villiers, qui a adopté des slogans souvent similaires au sien sur l'immigration, "le faisait rire". <br /> <br /> "A gauche il y a un facteur, à droite il y a un contrefacteur", a-t-il dit.<br /> <br /> Interrogé sur les discriminations à l'embauche dont sont victimes les jeunes issus de l'immigration, M. Le Pen a estimé que "pour lutter contre les discriminations, il faut arrêter le torrent migratoire, faire cesser cette invasion de notre pays".<br /> <br /> Il a déclaré qu'il était "contre" ces discriminations, mais il ajouté qu'elles étaient "le fruit de la mauvaise réputation des travailleurs cette communauté", sans préciser de quelle communauté il parlait.<br /> <br /> Et cette mauvaise réputation "n'est pas injustifiée parce que baucoup d'entre eux se conduisent comme des voyous" a-t-il poursuivi.<br /> <br /> "S'il y a dans nos prisons 30% d'immigrés et 30% de bi-nationaux (...) cela veut dire que les gens ont quelque raison de s'inquiéter quand quelqu'un demande du travail, et qu'il se revendique ou s'avoue de cette communauté d'immigrés", a-t-il ajouté.<br /> <br /> M. Le Pen s'est dit cependant convaincu que les immigrés "qui travaillent s'ils votaient voteraient Le Pen". <br /> <br /> "Et s'ils sont citoyens français ils voteront pour nous", a-t-il ajouté."
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