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3 décembre 2005

Des bien-faits de la colonisation en milieu tropical.

Le matériel humain recruté [pour la construction du chemin de fer Congo-Océan] n’était plus de première qualité. Comme les moyens de transport et de ravitaillement n’avaient pas été améliorés, le déchet augmenta. Les chalands auraient pu s’appeler des corbillards et les chantiers des fosses communes. Le détachement de Gribingui perdait soixante-quinze pour cent de son effectif. Celui de la Likouala-Mossaka, comprenant mille deux cent cinquante hommes, n’en vit revenir que quatre cent vingt-neuf. D’Ouesso, sur la Sanga, cent soixante-quatorze hommes furent mis en route. Quatre-vingts arrivèrent à Brazzaville, soixante-neuf sur le chantier. Trois mois après, il en restait trente-six. Pour les autres convois, la mortalité était dans ces proportions. « il faut accepter le sacrifice de huit à dix miles hommes, disait Antonetti [gouverneur de l'Afrique équatoriale française], ou renoncer au chemin de fer." Le sacrifice fut plus considérable. A ce jour, cependant, il ne dépasse pas dix-sept mille. Et il ne reste plus que trois cents kilomètres de voie ferrée à construire.

Albert Londres, Terre d’ébène, Albin Michel, 1929.

JNS

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Commentaires
A
N’oubliez pas de signer et de faire signer la Pétition Unitaire pour l’abrogation de l’article 4 de la loi du 23 février 2005 rédigé comme suit : <br /> <br /> « Les programmes de recherche universitaire accordent à l’histoire de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, la place qu’elle mérite. Les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, et accordent à l’histoire et aux sacrifices des combattants de l’armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit. La coopération permettant la mise en relation des sources orales et écrites disponibles en France et à l’étranger est encouragée ». <br /> <br /> http://www.abrogation.net
S
Le "rôle positif" de la colonisation reste inscrit dans la loi <br /> PARIS (Reuters) - Les députés ont rejeté par 183 voix contre 94 une proposition de loi socialiste visant à abroger l'article de la loi de février 2005 sur les rapatriés qui souligne le "rôle positif" de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord. <br /> Le groupe UMP, qui dispose de la majorité absolue au Palais-Bourbon, a voté contre l'examen de l'article unique du texte, ce qui a entraîné le rejet de cette proposition. <br /> Le groupe communiste et républicain, les élus Verts mais aussi le groupe UDF ont voté avec les socialistes pour l'examen de cette proposition de loi. Quelques centristes ont toutefois voté avec l'UMP. <br /> "L'article de loi dont nous demandons l'abrogation est un contre-exemple éducatif, un anachronisme historique et une faute politique", a dit Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste. "Il renoue avec ces temps immémoriaux où l'Etat croyait fabriquer de bons Français en sommant l'école de leur enseigner une histoire officielle." <br /> "Au lieu d'unir les Français dans la complexité de leur histoire, il créé des mémoires séparées, des mémoires conflictuelles", a-t-il affirmé après avoir souligné qu'il ne s'agissait "pas de faire repentance". <br /> Comme plusieurs orateurs de l'opposition, il a estimé que cet article controversé avait contribué à "l'enlisement" du traité d'amitié franco-algérien. <br /> Jacques Chirac a réitéré lundi à Barcelone le souhait que Paris et Alger signent ce traité d'ici la fin de l'année. <br /> "Cet article 4 vise à nier les réalités du passé et à imposer une révision de l'histoire", a dit Martine Billard (Verts). "Nous ne pouvons qu'approuver cette proposition de loi qui abroge un article dictant le sens dans lequel les historiens se doivent d'écrire l'histoire de la présence française en Algérie et la façon dont l'école de la République doit enseigner aux élèves les bienfaits de la politique coloniale", a dit François Liberti (communiste et républicain). <br /> "OCCULTER LES MÉFAITS DU COLONIALISME" ? <br /> "Il ne relève pas de la compétence des législateurs de vouloir gommer les aspects négatifs de la colonisation et affirmer que le rôle de la présence française outre-mer puisse être qualifié de globalement positif sans que les travaux relevant d'une démarche scientifique n'aient établi ces faits", a dit François Rochebloine, avant d'annoncer que le groupe UDF était "favorable" à la proposition de loi socialiste. <br /> "Cet article cherche à rétablir un équilibre dans la représentation de la colonisation française en particulier en Algérie", a dit Lionnel Luca (UMP). <br /> "Et surtout à rendre hommage aux combattants de nos territoires qui ont défendu la France durant toutes les guerres du XXe siècle", a poursuivi le député des Alpes-Maritimes, membre du groupe d'amitié de l'Assemblée sur les rapatriés. <br /> "Cet article 4 n'est pas normatif. Il est purement déclaratif. Il laisse, de ce fait, aux responsables de l'enseignement la mission d'élaborer les programmes", a pour sa part déclaré le ministre délégué aux Anciens combattants, Hamlaoui Mekachera. <br /> "Au nom du gouvernement, je le redis de la façon la plus nette et la plus ferme: il n'est pas question d'imposer une histoire officielle", a-t-il affirmé avant d'annoncer que le gouvernement "s'en tient à ce qui a été débattu et voté lors des examens dans les assemblées en première et deuxième lectures". <br /> L'article controversé - article 4 - de la loi de février souligne "le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord". <br /> Lors de l'examen du projet de loi en faveur des rapatriés, l'Assemblée avait alors adopté un amendement de Christian Vanneste (UMP) qui dispose que les programmes scolaires "reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française, notamment en Afrique du Nord, et accordent à l'histoire et aux sacrifices des combattants de l'Armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit". <br /> Plusieurs semaines après l'adoption définitive du projet de loi, des historiens, des leaders de formations de gauche et des dirigeants d'Etat nord-africains comme le président algérien Bouteflika, avaient vivement réagi à cette disposition, affirmant qu'elle revenait "à occulter les méfaits du colonialisme".
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