Du sort des puissants
«Il n'y a point ici de procès à
faire... Vous n'avez point une sentence à rendre pour ou contre un homme, mais
une mesure de salut public à prendre...
Proposer de faire le procès de
Louis XVI, de quelque manière que ce puisse être, c'est rétrograder vers le
despotisme royal et constitutionnel ; c'est une idée contre-révolutionnaire,
car c'est mettre la Révolution elle-même en litige.
Si Louis est innocent, tous les
défenseurs de la liberté deviennent des calomniateurs, les rebelles étaient les
amis de la vérité et les défenseurs de l'innocence opprimée...
Pour moi, j'abhorre la peine de mort prodiguée par vos lois ; et je n'ai pour Louis ni amour, ni haine; je ne hais que ses forfaits... Je prononce à regret cette fatale vérité... mais Louis doit mourir parce qu'il faut que la patrie vive... Je demande que la Convention nationale le déclare dès ce moment traître à la nation française, criminel envers l'humanité...»
Robespierre
Il y a 215 ans le peuple français coupait la tête de son roi, comme avaient pu le faire les Anglais avant lui. Ce geste de liberté et d'égalité effraie toujours les puissants. Qu'ils continuent à trembler !